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Carnet de Voyage 

Premiers pas en Asie : bienvenue en Indonésie!

Selamat Datang ! Nous voilà arrivés en Asie, en Indonésie plus précisément. Bienvenu au pays des sourires !

 

Pas moins de 13.466 îles composent le pays, mais seulement 922 (tout de même !) sont habitées. En un mois, nous n’aurons pas le temps de toutes les visiter, nous nous limiterons à 4 régions : Java, Raja Ampat, Komodo et Bali. Chaque région est vraiment différente l’une de l’autre. Que ce soit au niveau des paysages, de la faune et de la flore, de la culture, de la politique, de la religion et même du langage. Il existe près de 700 langues, mais heureusement la plupart des personnes parlent une langue commune, et de nombreuses personnes parlent aussi un peu d’anglais.

 

Vous êtes prêts à nous suivre ?

JAVA: CES TEMPLES ET CES VOLCANS

Survol d'Indonésie

Survol d'Indonésie

Bima, notre guide improvisé

Bima, notre guide improvisé

L'art Batik

L'art Batik

Atelier d'art Batik

Atelier d'art Batik

Restaurant ambulant

Restaurant ambulant

Art de rue

Art de rue

Ca se passe comme ça chez ERDF

Ca se passe comme ça chez ERDF

Les rolsalies locales

Les rolsalies locales

Les pédalos customisés

Les pédalos customisés

Java nous attire surtout pour ces volcans en activité sur lesquels on peut grimper, deux gigantesques temples et pour sa culture variée. Pour découvrir la moitié Est de l’île nous avons devant nous cinq jours. En flânant dans les rues, la première chose qui nous frappe est la gentillesse et le sourire des gens. Ils sont avenants, joyeux, même s’ils n’ont rien à vendre. D’ailleurs, en se promenant dans la rue, nous sympathisons avec Bima, un homme qui nous apprendra les bases de la négociation en indonésien, nous parlera du quartier et nous guidera à travers les ruelles, juste pour le plaisir de faire découvrir sa ville. Ce sera une superbe rencontre !

 

Dès notre arrivée à Yogyakarta, le centre culturel de l’île, nous sommes accablés par la vie dans cette ville ! Ca grouille de tous les côtés on se croirait dans une fourmilière géante. Les scooters sont partout, et doublent les voitures de tous les côtés. Puis au milieu de tout ça traversent les piétons, les chiens et même les coqs s’y mèlent. Peu importe l’heure de la journée, le trafic bat son plein. C’est un spectacle en soi, on peut s’asseoir sur un banc et observer ce « joyeux bordel » pendant des heures, en retenant son souffle quand ils se frôlent de près, mais au final tout se passe toujours bien (à se demander si en France trop de règles et limitations endormissent la vigilance des conducteurs). C’est dans cette ville que vit le Sultan et sa famille. Les jardins et les bains sont ouverts au public tous les matins. Le palais n’a rien de tape à l’œil, c’est assez simple et à l’image de la population selon Bima, qui nous dira du Sultan que c’est un homme du peuple, tolérant et juste. 

 

Le tourisme n’étant encore pas très développée, les gens sont surpris de voir des blancs et surtout des barbus ! Les indonésiens ont en général 3 poils au menton, alors ils sont en adoration devant la barbe de Vincent. Ce n’est pas rare que des gens nous arrêtent pour se prendre en photo avec nous. « C’est parce que vous êtes beaux ! » (vraiment ?! malgré cette sueur qui dégouline ?!) nous expliqueront  des jeunes étudiantes en français, trop contentes de pouvoir s’entraîner à parler avec nous. On vous avait déjà dit que les gens sont gentils ici ?

Palais d'eau du Sultan

Palais d'eau du Sultan

Le palais d'eau

Le palais d'eau

Une des entrées au palais

Une des entrées au palais

Photos avec les locaux

Photos avec les locaux

Le rendez-vous des amoureux

Le rendez-vous des amoureux

Côté sommeil, la semaine ne sera pas de tout repos ! Lever aux aurores presque chaque matin car au programme nous avons plusieurs excursions : lever du jour sur le temple Borobudur, visite du temple Prambanan, rando et lever du soleil sur le volcan de Bromo ; rando, observation de flammes bleues et encore un lever de soleil sur le volcan Kawa Ijen ! Mais ça valait le détour… Lors des excursions nous nous retrouvons à chaque fois avec les mêmes français aussi courageux que nous ;-). Sur 14 personnes répartis dans deux minibus, il y avait un japonais et 13 français !

 

Le premier jour, un minibus nous amène vers le temple Borobudur. Une petite ascension nous amène en haut de la colline qui surplombe le temple, où nous attendons patiemment que le jour se lève. On apercevra timidement le temple pointer à travers la brume, et Mérapi, le volcan qui se dresse fièrement sur l’arrière plan. C’est de toute beauté ! Puis nous redescendons afin de voir ce fameux temple de plus près !

 

Borobudur est le plus grand temple bouddhiste du monde. Construit aux 8e et 9e siècles, puis restauré en 1970,  il est classé patrimoine mondial de l’Unseco. Au milieu d’un paysage verdoyant, la pierre foncée contraste joliment. Ce sont des centaines de stuppas (cloches en pierres) qui se dressent de toute part, chacune abritant une statue de bouddha à l’intérieur. Les pierres sont magnifiquement gravées avec des bouddhas, tout en détail et en finesse. C’est vraiment un lieu magnifique, on se laisse envahir par un sentiment de bien être et d’harmonie (malgré la chaleur et le monde…). Il y a deux autres temples plus petits à proximité. Pour les bouddhistes, ces 3 monuments représentaient des phases dans l’atteinte du Nirvana et est un haut lieu de pèlerinage en Asie du Sud-Est. Dans l’auberge de jeunesse, nous partagerons d’ailleurs la chambre avec une jeune femme venue seule de l’extrémité de Java pour le weekend pour aller au temple.

 

Puis nous partons à la découverte de Prambanan, un second temple Hindou très réputé, également patrimoine mondiale de l’Unesco et construit à la même époque que Borobudur. On nous avait dit qu’il était moins impressionnant ou joli que Borobudur, mais rien n’est moins vrai ! L’architecture est totalement différente. Le tremblement de terre de 2006 a fait un gros tas de Mikado des pierres, et avec l’aide des fonds de l’Unesco, le temple est reconstruit pierre par pierre, et ce n’est pas fini ! Un vrai Tétris… Ce qui est encore debout est époustouflant, avec des gravures partout. C’est sous un soleil de plomb que nous escaladons les marches, découvrons les couloirs, les petites salles aux statues diverses, et toujours plus de touristes nous prenant en photo.

Lever de soleil sur le Mérapi

Lever de soleil sur le Mérapi

Borobudur à travers la brume

Borobudur à travers la brume

Borobudur

Borobudur

Des bouddhas partout

Des bouddhas partout

Prambanan

Prambanan

Prêts à jouer à Yenga?

Prêts à jouer à Yenga?

Prambanan

Prambanan

La musique traditionnelle

La musique traditionnelle

Après les temples, nous rejoignons la région des volcans en train. Installés confortablement avec de la place pour les jambes, un petit plateau-repas sur les genoux, nous admirons les paysages verdoyants, les rizieres en terrasse et petits villages au confort minimal. Les scènes de vie passent à toute vitesse, on a les yeux grands ouverts et on essaie de ne rien rater ! A la gare on retrouve les autres français qui ont opté pour la version plus économique et qui ont fait le voyage en mini-bus. Ils ont encore le teint vert dû à la conduite du chauffeur… A peine le temps de respirer un bon coup d’air frais et c’est parti pour un voyage épique de 1h30 en mini-bus, tout en 1e et 2e vitesse. La dernière montée est de trop, le véhicule tousse un coup et tout le monde doit descendre. «  Too hot ! You walk ! » (trop chaud, tu marches !) dit le chauffeur et nous voilà tous piétons.  On finit tout de même par atteindre notre hôtel dans les montagnes. Enfin, « hôtel » est un grand mot, mais il y a une chambre avec un lit, un matelas nu, et des wc sentant tellement fort le chlore pure qu’on est assommé. Parfait pour dormir rapidement !

 

Quelques petites heures plus tard, il fait nuit noire et les paupières sont encore collées, mais le Mont Bromo nous attend ! C’est à 4 à l’arrière d’un 4x4, serrés comme des sardines que nous montons la colline pour observer le jour qui se lève. Le soleil restera caché derrière les nuages et cela rend le paysage mystique et lunaire, le volcan et la fumée surgit au milieu de la brume et c’est magnifique ! Ca valait le coup de se lever...

 

Puis nous traversons la « mer de sable » en file indienne avec les 4x4 pour arriver au pied du volcan. Le paysage est digne des steppes mongoles. Une  jolie balade nous attend, et pour finir 230 marches à monter jusqu’au cratère. Pour les plus flemmards, des locaux proposent de monter en poney. Nous faisons les sportifs, nous ne tenons pas à causer une hernie à ces jolis poneys qui font à peine notre poids… Depuis le pied du volcan, nous l’entendons gronder. Mais c’est en haut des marches qu’on est vraiment impressionnés ! Nous arrivons à l’antre du dragon ! Les fumeroles qui s’échappent et le grondement assourdissant, c’est impressionnant et un peu terrifiant aussi…

 

La guesthouse offre le petit déjeuner  (2 tranches de pain de mie, un verre d’eau, une tranche de fromage à hamburger et une banane) avant de reprendre les 6 heures de route nous séparant du Kawa Ijen. C’est le 2e volcan que nous allons visiter avec notre joyeuse petite troupe de français. Vu notre premier trajet en voiture, nous avons compris que nous serions bien plus en sécurité en nous callant au fond du minibus. En effet, à l’avant c’est plutôt effrayant : le chauffeur double en continu malgré les voitures venant en face, il slalome entre les milliers de scooters venant de tous les côtés, et l’état du minibus laisse à désirer aussi. Heureusement nous arrivons entiers !

Bromo d'en haut

Bromo d'en haut

Les visages dans la montagne

Les visages dans la montagne

Pour Kawah Ijen le réveil est encore plus matinal : 00h30 cette fois-ci ! Un thé et un œuf dur en guise de petit déjeuner et c’est parti pour attaquer une méchante montée. Nous sommes une quinzaine, guidés par notre guide Supri. Bien qu’il fasse frais, on doit enlever des couches. On nous avait prévenu que ce serait raide… C’est peu de le dire ! A la lueur des frontales on suit la route sinueuse qui monte. A mi chemin, nous devons mettre des masques à oxygène car le taux de souffre dans l’air devient toxique. C’est vraiment suffoquant de faire un tel effort avec un masque. On sue, on trime, on s’encourage, et une heure et demi plus tard on atteint le bord du cratère. D’ici on peut admirer « les flammes bleues » qui dansent faiblement dans le brouillard, et c’est un phénomène très rare. Il y a encore quelques mois il était possible de s’en approcher davantage et faire de super photos, mais un touriste est mort en tombant dans le cratère en descendant, alors nous resterons à distance de sécurité. Ce volcan est encore actif et produit beaucoup de souffre. La fumée qui s’échappe est brulante et peut atteindre 200 degrés. A l’état de vapeur, le souffre se cristallisent avec le contact de l’air et forme des plaques jaunes. Les vapeurs acides attaquent les yeux, les muqueuses et la peau. Sans le masque, on sent la gorge s’irriter, et pourtant nous sommes à 1km du fond du cratère !

 

Au loin en contrebas, nous voyons des hommes travailler : dans des paniers de fortune, ils remontent des blocs de souffre, pouvant atteindre 70 à 80 kg la charge. Ils se dépêchent de remplir leurs paniers, mieux vaut ne pas s’attarder. Ils montent en haut du cratère puis descendent dans ce trou deux fois par nuit. Ce travail hautement toxique, épuisant et très physique est payé entre 0.06 € et 0,20 € le kilo en fonction de la demande du marché… Les blocs remontés servent à produire des produits de beauté, du savon, à blanchir le sucre, des allumettes et des explosifs !

 

Les volcans sont capables de tuer mais aussi de vous nourrir. Le tourisme est une aubaine pour de nombreux hommes, apprenant l’anglais ou une autre langue et faisant guide. Ils gagnent 10 fois mieux que les porteurs et c’est un travail bien moins épuisant. Supri, notre guide de 30 ans, a une femme et 4 enfants, et fait 6 à 10 allers retours par semaine en haut du sommet (alors que nous il nous faut deux jours pour se remettre d’une seule grimpette !)

 

Après les flammes bleues nous continuons notre randonnée pendant près d’une heure pour atteindre le haut d’un autre cratère, à 2200m d’altitude, pour attendre le lever du jour. C’est 4h30 du matin, il fait super froid et les guides peinent à faire démarrer un feu pour qu’on se réchauffe tous un peu. Le lever de soleil sera un peu décevant dû à la brume cachant d’un côté la vue sur la côte, et de l’autre le lac au fond du cratère ! Mais c’est sans regrets que nous sommes tous là, serrés les uns contre les autres pour se réchauffer à la façon des pingouins sur la banquise, à jouer avec les reflets des rayons de soleil. Finalement c’est à la redescente que le paysage révèle ses plus belles couleurs verdoyantes !

Avant que le jour se lève...

Avant que le jour se lève...

Les flammes bleues

Les flammes bleues

L'équipe de Kawa Ijen

L'équipe de Kawa Ijen

Rando avec masques à gaz

Rando avec masques à gaz

Les courageux porteurs

Les courageux porteurs

Une charge fait 60/80 kg

Une charge fait 60/80 kg

Les blocs de souffre

Les blocs de souffre

Le cratère quand le jour se lève

Le cratère quand le jour se lève

Avec Ben et Pauline

Avec Ben et Pauline

Enfin le soleil!

Enfin le soleil!

Notre semaine à Java s’achève, et ce n’était pas de tout repos ! Nos premières impressions sur l’Indonésie sont positives mais il est trop tôt pour vous faire une conclusion. On vous en parlera à la fin du voyage. Pour l’instant un ferry nous attend pour rejoindre Bali, puis un avion pour Raja Ampat. La fatigue nous rattrape, on s’endort tous en quelques minutes dès que le bateau quitte le port…

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