

Carnet de Voyage
Australie - Apprentis écolos aux alentours de Brisbane
Comme dirait une amie : « Mère Nature est Badass ! ». La planète est magnifique, il n’y a aucun doute à cela ! Pendant ce voyage, notre seule véritable activité consiste à la découvrir et à l'admirer sous tous les angles, là où nous passons. Nous n’avons rien à penser, rien ne brouille notre esprit, on reçoit l'énergie puissance 10 par la beauté qui nous entoure. Bref, c'est un peu notre méditation à nous. Nous aimons tellement cette planète, que cela nous donne envie d'en prendre soin ! Cela commençait à nous travailler avant de partir déjà, mais sans trop savoir par où commencer et comment l’appliquer à notre quotidien. Reboostés à bloc par le film "Demain", nous profitons de notre temps libre (nous en avons "un peu" en rab...) pour partir à la découverte d'initiatives et de projets environnementaux que l’on croise sur notre route direction le Sud. Notre but est de semer quelques graines dans nos têtes, les laisser germer jusqu'à notre retour et construire alors un univers qui correspondra aux valeurs qui nous semblent importantes. Vu que nous avons plein de temps libre et pas beaucoup d'obligations en ce moment, nous en profitons pour prendre en main notre "éveil et apprentissage".
Dans ce nouveau chapitre, nous vous emmenons notamment avec nous au sein de 4 différents projets écolos auxquels nous avons participé ou que nous avons visités récemment.
A trois heures de Brisbane se trouve Wondai, un village insignifiant de 2 routes et quelques maisons banales ne payant pas de mine. C'est là que nous rejoignons Stuart, Miranda et leur fille Eleanor pour faire 2 semaines de volontariat. Stuart est originaire du Zimbabwe, Miranda est anglaise, et avec leurs 2 filles cela fait 13 ans qu'ils vivent en Australie. Ils ont la cinquantaine, rayonnent d’énergie, et après une vie d’aventures et de voyages, ils débordent d’idées pour créer leur maison de rêve avec l’aide de volontaires du monde entier. Une grande expérience basée sur l’échange, l’entraide, le partage et l’apprentissage. Stuart avait été inspiré par des maisons en terre qu'il avait vues lors d'un voyage en Colombie. Ce type de construction est encore rare en Australie, du moins selon le procédé qu’il a choisi. Ils ont fait ce choix de construction car la matière première est sur place, cela limite les coûts et les transports polluants. Ensuite, ils aiment l’aspect solide et robuste, puis de tels murs isoleront parfaitement de la chaleur.
Faire appel à des volontaires limite bien sûr les coûts de construction, mais il est surtout heureux de partager ses expériences avec des curieux comme nous ! Ils ont acheté 65 hectares de terrain, où ils ont l'intention de construire 2 maisons en terre compressée, aménager un grand jardin avec une piscine naturelle et un potager en permaculture (= la culture de fruits et légumes permanente tout au long de l'année, sans détériorer les sols, sans usage de produits chimiques, associant les plantes qui se protègent et se nourrissent mutuellement). Leur objectif est d'être totalement auto-suffisant d'ici quelques années. Vous l’aurez deviné, cela nous fait rêver !
1 - Volontariat au sein d’un projet de construction d’une maison en terre compressée.
![]() Le chantier | ![]() La dream teamVince, Marie, Miranda, Katy, Alex et Stuart. | ![]() Le chantier à notre arrivée |
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![]() Vue d'en haut | ![]() Le campement | ![]() Un des potagers |
![]() Le "septic garden"Nous avons renommé les potagers selon leur emplacement, on vous laisse deviner où celui-là se trouvait... | ![]() Alex le jardinier | ![]() Vincent a trouvé sa voie |
![]() Katy | ![]() Petit pas de danse avant de cuisiner | ![]() Miranda en cuisine |
![]() Repos du guerrier | ![]() Guitare vers le feu de camp | ![]() Le feu sacré |
![]() Repas autour du feu | ![]() Repas autour du feu |
Nous nous enfonçons 8 km dans les bois par un chemin de terre, et au bout d'un moment nous arrivons dans une clairière en haut de la colline. Un auvent, quelques pans de mur éparpillés et un feu de camp nous attendent. C'est ici que l'on va camper les deux prochaines semaines avec la famille et Alex, un sympathique volontaire de Cairns. Plus tard nous serons rejoints par Katy, une jeune citadine de Melbourne.
Ici, l'eau potable est de l'eau de pluie et l'eau de la rivière filtrée. L'électricité et fournie par le soleil, d'énormes panneaux solaires rechargeant en permanence 24 batteries (qui devraient suffire pour 3 jours d’autonomie aux deux maisons dès qu'elles seront achevées). Pour commencer, le défi est de garder le feu de camp allumé en permanence, car il nous servira à cuisiner chaque repas, à chauffer l'eau pour la douche (un simple sac renforcé, accroché à un escarbot, en extérieur évidemment et à l'abri d'une bâche) et à nous réchauffer en soirée. Nous prenons bien soin du potager qui va nous fournir en légumes frais pour les repas. Miranda nous parle d'une étude démontrant que 20 min de jardinage par jour, à retourner et toucher la terre avec ses mains, fonctionne comme un antidépresseur. Vu le temps passé à désherber, planter, arroser, chouchouter, et vu nos sourires niais de biens-heureux, nous en déduisons que c'est véridique !
Notre objectif est de construire un pan de mur de 1m20 de large sur 2.60m de haut et 0.50m d’épaisseur par jour. Pour ce faire, nous créons un moule en métal et panneaux de bois compressé, préparons le mélange de gravier/ciment/silicone/eau et nous voilà prêts à nous glisser dans le moule. Nous tasserons des couches de terre de 10 cm d'épaisseur à l'aide d'un marteau piqueur pneumatique (qu'on appelle ici un rammer). La terre est directement extraite du sol de la propriété et concassé sur place. Pour faire un pan de mur, hors préparation, cela prend 5/6h. Ce n'est pas compliqué, il ne faut juste ni être claustrophobe, ni craindre la chaleur, la poussière, le bruit et il faut avoir un peu de muscles et du courage ! Nous tournons à 4, et cela 5 jours par semaine. Quand ce n'est pas notre tour de "rammer", nous jouons avec le Bobcat (= pelleteuse), plantons le gazon, désherbons, coupons du bois, entretenons le feu ou faisons la cuisine. Nous arriverons même à cuire des gâteaux et du pain sur le feu dans une grosse marmite en fonte qui jouera le rôle de four.
Pendant notre temps libre nous lisons ou nous nous reposons dans des hamacs, nous faisons du kayak sur une rivière qui traverse la propriété ou encore nous regardons des films sur écran géant en extérieur le soir. La nature qui nous entoure est sauvage et authentique. Quelle joie de croiser des wallabies, scorpions, nombreux oiseaux comme des martins-pêcheurs et pélicans, et d’entendre des dingos au loin ! Lors d'une balade dominicale nous aurons même la chance de croiser une maman koala avec un bébé sur le dos, grimpant à un arbre à hauteur des yeux, et pour une fois bien réveillés ! Tellement attendrissant!
Pendant ces deux semaines, nous avons vécu comme Charles Ingalls de " la Petite Maison dans la Prairie" et nous avons adoré ça! Cela ne veut pas dire que nous voulons vivre de manière aussi rustique au quotidien, mais nous avons adoré cette session camping. Nous nous sentons chanceux par ces belles rencontres et les nouvelles choses que nous avons apprises. La construction à été passionnante, on garde le procédé en tête pour plus tard, on ne sait jamais!
![]() Stuart au volant du Bobcat | ![]() Préparation du mélange | ![]() Mixage au bobcat |
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![]() Le moule pour faire un pan de mur | ![]() Session rammer au fond | ![]() Le mur s'élève! |
![]() Un mur fini, à laisser sécher | ![]() | ![]() |
![]() Le chef appréciant le soleil du soir | ![]() La dream teamVince, Miranda, Stuart, Alex, Katy et Marie | ![]() Chantier au bout de 2 semaines |
![]() Le chantier au dernier jour | ![]() | ![]() |
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Dans un magnifique paysage vallonné et verdoyant, nous avons rendez-vous à Crystal Waters avec Barry, un guide. Il s’agit d’un village crée dans les années 70, étendu sur 260 hectares et basé sur le système de communauté. Alors, ça consiste en quoi « vivre en communauté » ? En gros, chaque copropriétaire détient un lopin de terre ou il construit sa maison, et tout le reste est commun : les prairies, les plans d’eau, les routes, les forêts. Pour pouvoir les utiliser ou les cultiver, il faut l’accord de tous. On favorise ici l’aspect, naturel du paysage, plutôt que de créer un lotissement avec des maisons serrées et identiques les unes aux autres. L’aspect humain est mis en avant en fonctionnant selon une démocratie participative : échanges, bénévolat au sein de la communauté et communication. Aucune barrière ne sépare les propriétés, et aucun animal domestique n’est accepté. Il n’est donc pas rare de croiser des kangourous et autres animaux sauvages dans son jardin.
Aujourd’hui, à peu près 250 personnes vivent ici de manière permanente, dans des maisons en bois, en terre/paille, en terre compressée, en matériaux de récupération… Tout est possible tant que c’est respectueux de l’environnement ! L’énergie fournie par de grands fournisseurs est minimale, l’énergie solaire étant favorisé. L’eau potable est de l’eau de pluie recyclé et filtré.
A l’entrée du village se trouve une place avec des bâtiments communaux, comprenant une chapelle en terre compressée servant de centre d’information et de poste ; une boulangerie en matériaux de récupération et en terre/paille, un abri en bambou servant d’atelier ouvert, et une grande bâtisse en bois avec terrasse, cuisine commune, sanitaires, pièces diverses et une échoppe. Ces bâtiments sont pour l’usage de tous, tenus par des bénévoles et une fois par mois, un marché fermier et artisanal est tenu pour gagner un peu d’argent et renflouer les caisses de la communauté. Nous arpentons les chemins du village avec notre guide, qui nous raconte l’histoire de chaque maison.
Vivre en communauté peut sembler romantique et chaleureux, mais le guide laisse clairement transparaître qu’il n’y a (plus) rien d’idéal là-dedans selon lui. La majorité des familles vivant ici n’ont pas beaucoup de revenus, seule une petite partie des familles ont un emploi dans les communes environnantes. Ce n’est pas si simple de faire fonctionner une communauté, avec autant de personnes aux idées et personnalités différentes. Tous n’ont pas les mêmes envies de s’investir ou le sens d’abnégation afin de favoriser le bien-être commun. Au final, nous sommes un peu déçus de cette visite, le village n’est pas aussi vivant que l’on espérait, la permaculture semble inexistante et une chose est sûre : vivre sur les bases de communauté n’est pas faite pour nous !
2 – A la découverte de Crystal Waters, une communauté écolo
![]() | ![]() Les règles de la communauté | ![]() Arbre centenaire |
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![]() Instrument de musique de Papua | ![]() Bâtiment communal | ![]() Boulangerie en matériaux de récup |
![]() L'échange c'est la vie! | ![]() | ![]() Exemples de constructions |
![]() | ![]() Maison avec toit végétal | ![]() Cerisier de Brésil |
![]() Des kangourous partout... | ![]() Exemple de construction | ![]() Forêt de Bambous |
3 - Visite de Brisbane et ses quelques potagers urbains.
Nous ne sommes pas loin de Brisbane, la capitale de la région du Queensland. Il s’agit de la 3e plus grosse ville de l’Australie de par sa population. Cette ville est traversée par une rivière et les gratte-ciel ont poussé comme des champignons de toutes parts. Malgré cette forte modernisation, une petite partie de son histoire arrive à résister. Nous visiterons les jardins botaniques et l’excellent musée du City-hall et le Clock Tower. L’histoire de Brisbane nous apprendra notamment qu’elle a joué un rôle important dans la 2e Guerre Mondiale, en étant le quartier général pour les forces alliées protégeant la partie Sud-Ouest du Pacifique. La plupart des villes australiennes que nous avons traversées ne sont pas très grandes, alors cela nous fait un choc de se retrouver dans cette effervescence ! Un jour ou deux ici est bien le maximum que nous nous infligeons.
Nous en profitons pour arpenter un Potager Urbain et « Epicurious » un projet de potager communautaire se trouvant sur les bords de la rivière. Le premier potager met à disposition un peu de verdure aux habitants, afin qu’ils cultivent leurs propres légumes et fruits en ville. Il s’agit d’un bol d’air au milieu de la fourmilière géante qui ne sembla jamais dormir ! Le second projet est dirigé par la municipalité, afin de faire découvrir aux habitants de tout âge les plantes à l’état naturel. Au lieu de planter des fleurs d’ornement ou de l’art inutile, les bacs ont été remplis d’herbes aromatiques et de légumes bios, qui sont ensuite vendus dans un stand sur place. Nous aimons bien cette idée ! Davantage de verdure dans la ville, davantage de nourriture fraîche et locale qui n’a pas besoin de transport polluant pour arriver directement dans les assiettes des habitants !
Nous verrons des amis plongeurs Steve et Mena, qui nous font découvrir le hockey sous-marin, ce qui se révèle être vraiment intéressant comme sport ! Puis nos amis Marta et Thomas habitent et travaillent à Brisbane depuis plusieurs mois, alors nous en profitons pour passer un moment avec eux également. Cela fait toujours plaisir de retrouver des amis ! Pour le repas du soir, ils ont la superbe idée de nous embarquer à un « Eat Market ». C’est un concept qui est de plus en plus développé ici et que nous adorons: prenez une zone abandonné/industrielle qui ne paie pas de mine. Installez des containers aménagés ou des foodtrucks divers, invitez des cuistos du monde entier, des groupes de musique pour animer tout ça, et des guirlandes lumineuses pour donner une ambiance cozy. Succès garanti ! Nous avons mangé des plats grecs, mexicains, danois à s’en faire exploser le ventre… Nos amis travaillant les autres jours, nous nous sauvons de cette ville et reprenons la route pour nous arrêter sur la Gold Coast.
![]() Brisbane 3e ville d'Australie | ![]() | ![]() |
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![]() La plage en ville | ![]() | ![]() Les jardins |
![]() | ![]() Clock Tower / City Hall | ![]() Visite guidée dans le City Hall |
![]() Graffiti de soldats de la 2e GMMur découvert par hasard lors de récents travaux, montrant le nom de centaines de soldats passés par là lors de la 2e guerre mondiale | ![]() Emblème de Brisbane | ![]() Salle de réception du city hall |
![]() Le neuf écrabouille l'histoire | ![]() Petite église rebelle | ![]() Food market |
![]() Avec nos amis Thomas et Marta | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() Marché gourmand |
![]() Visite à Steve et Mena | ![]() Matériel de hockey sous marin | ![]() Cours individuel par Steve |
![]() Session de hockey sous marin | ![]() Brisbane by night |
4 - Volontariat à Currumbin, un Eco-village.
A une heure au sud de Brisbane , nous avons rendez-vous avec Kathy à Currumbin sur la Gold Coast. Il s’agit d’un nouveau village écologique construit il y a 4 ans. Mais c’est quoi ça, un Eco-village ? A l’inverse de la communauté visité auparavant, ici les familles sont plutôt aisées, et tous ceux qui ne sont pas à la retraite ont un emploi en dehors du village. Les grands principes sont les mêmes que dans la communauté : constructions non invasives sur pilotis et en matériaux écologiques, empreinte écologique minimale, pas de barrières délimitant les jardins, des potagers fleurissant de partout. L’eau potable est principalement de l’eau de pluie récupérée et traitée ou filtrée, et les panneaux solaires fournissent l’énergie. Autour de la maison de Kathy sautillent les kangourous par familles entières, et elles broutent autour de nous lorsque nous jardinerons !
Nous passerons deux semaines ici, à désherber, tailler les arbres, faire du jardinage et créer des constructions en bambou les matins, lorsqu’il ne fait pas encore trop chaud. Cela a pris un peu de temps à casser la glace avec Kathy, qui, à premier abord, ne semble pas porter les Français dans son cœur... Heureusement l’atmosphère se détend de jour en jour ! Notre temps libre nous le consacrerons à glandouiller, nous balader sur la côte et dans des parcs naturels de la région et à découvrir le village. Le concept d’éco-village est intéressant, regroupant des gens avec plus ou moins les mêmes valeurs et envies de prendre soin de la planète. De plus, cela inspirera peut être les autres personnes aux alentours, n’ayant pas encore eu l’occasion de réfléchir au concept !
Pour finir la visite de la Gold Coast, nous retrouverons un ami de primaire de Vincent : Benjamin et sa copine Marine. Ils sont partis de la France depuis 6 ans et vivent ici depuis plusieurs années. C’est tout de même génial que par Facebook on peut garder contact pendant toutes ces années (cela faisait près de 10 ans qu’ils ne s’étaient pas revus) puis se trouvant au même endroit dans le monde, on se retrouve tout naturellement. Nous passerons une excellente soirée ensemble ! Ben et Marine sont en train de lancer un commerce de pots pour bébés de légumes frais, bio, sans conservateurs ni produits rajoutés, en conservant à 100% ce qu’il ya de meilleur dans les aliments. C’est un concept nouveau ici, et nous adorons l’idée : nourrir facilement ses enfants avec des produits bons pour la santé sans avoir à cuisiner ! Cela semble si simple, si important et évident, que nous pouvons que les soutenir ! Qu’en pensez-vous ? https://www.miambabyfood.com.au/
![]() Arrivée à Currumbin | ![]() La maison de Kathy | ![]() La maison de Kathy |
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![]() Journée taillage d'herbes | ![]() Bébé cui-cui | ![]() Jardinage |
![]() Bananes du jardin | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() Kathy et son potager à notre arrivée |
![]() Le potager après notre passage | ![]() Structure en bambou | ![]() Structure en bambou |
![]() Structure en bambou | ![]() Artichaut frais | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() Visite des kangourous |
![]() Madame oiseau dans la maison | ![]() Maisons du village | ![]() Maisons du village |
![]() Maisons du village | ![]() Vive l'énergie solaire! | ![]() Maisons du village |
![]() Maisons du village | ![]() Container en cours d'aménagement | ![]() Gold Coast |
![]() Gold Coast | ![]() Rando dans parc naturel | ![]() Guana |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() Natural Bridge |
![]() Lucioles dans les grottes | ![]() Burleigh Heads | ![]() Vue sur Surfers Paradise |
![]() Dauphins | ![]() Retrouvailles avec Ben et Marine | ![]() |
![]() Marché gourmand |
Saviez-vous que cela fait déjà un an que nous sommes partis de la France ? C’est un peu cliché de dire « le temps passe vite » mais c’est un peu vrai tout de même. A vrai dire, je n’aime pas tellement compter les mois, car cela rappelle aussi des souvenirs plus douloureux laissé derrière nous, et surtout, cela souligne qu’il y a une fin! Enfin, ce n’est pas « si pire » (comme diraient nos amis canadiens) de s’arrêter un instant et d’apprécier pleinement cette première année d’insouciance et d’aventures.
Avant de partir, nous nous avions l’impression de « rêver grand », de faire un truc fou, de partir à l’aventure avec un grand A! Même si des millions de personnes l’ont fait avant nous, et des millions d’autres le feront après nous, pour nous, il s’agissait d’un sacré défi. Les premiers mois, nous apprenions à lâcher prise, à nous libérer de nos habitudes bien ancrées et laisser place à davantage de spontanéité, et de sortir du moule de la société. En partant avec notre baluchon à l’aventure, il s’agissait en quelques sortes notre envol de notre nid douillet pour le vaste monde ! A nous de nous débrouiller, plus de chemins pré-tracés ! Cela prend du temps de réaliser que rien n’est impossible, que nous fixons nos propres limites. Laissons-nous porter par les rencontres et les opportunités. Mine de rien, quand plus personne n’attend rien de nous, quand plus rien ne nous dicte notre conduite sauf les valeurs inculquées, nous nous forgeons (encore un peu plus) notre propre personnalité (voire le caractère, bien que nous n’en manquions déjà pas… !).
Bref, ces premiers mois nous nous libérions donc de nos certitudes, de ce que nous croyions savoir ou comprendre, des idées toutes faites que nous nous étions faites au fil des années. Les mois passant, finalement, même voyager nous semble facile et accessible. Nous adorons voyager, là n’est pas la question, mais à nouveau on se retrouve dans la « facilité ». Nous avons l’impression de nous retrouver dans un certain confort, sans grands frissons. Cela demande un effort quotidien de rêver grand ! Se pousser en avant, vers l’inconnu et de s’ouvrir au monde, de se laisser surprendre, et surtout, d’APPRENDRE des choses nouvelles ! C’est à cela, essentiellement, que nous voulons consacrer les prochains mois.
Et vous, si tout était possible, vous auriez envie d’apprendre quoi de nouveau ?