

Carnet de Voyage
Tasmanie
Avant l’arrivée des colons, l’île était peuplée par des tribus aborigènes depuis près de 50.000 années selon les estimations. En 1642, le premier Européen à poser le pied sur l’île fut Abel Tasman, un navigateur Néerlandais, puis les anglais s’y sont arrêtés également sans trop s’attarder, suivis par les français. Pour éviter que ces derniers s’approprient l’île, les Brittaniques, déjà bien installés en Australie depuis 1788, ont implanté leur drapeau et colonisé la Tasmanie en 1803. Au passage, le nom a évolué de Van Diemen’s Land à Tasmanie, et au passage ils se sont rendus compte qu’il s’agissait d’une île et non d’une presqu’île australe.
A grands coups de « Black War » (guerre de 1820 à 1832 pour éradiquer la population locale et s’approprier la Tasmanie), persécutions et maladies diverses auxquels les aborigènes n’étaient pas immunisés, cela ne prendra pas longtemps aux Britanniques de réduire la population aborigène à quasi néant. En 1803, estimés être entre 5.000 à 10.000 âmes, ils ne sont plus que 300 (!) en 1833. Le restant a été parqué sur Flinders Island, une petite île Tasmane, avec alcool et syphilis en cadeau, et en quatre décennies il ne restera plus personne.
Les nouveaux habitants de l’île étaient majoritairement des prisonniers, leurs gardiens, et quelques politiciens et militaires ambitieux. Nous sommes allés visiter le site historique de Port Arthur, un ancien centre pénitencier sur la péninsule Tasman, rattachée à l’île par une petite bande de terre. Ce fut d’abord une exploitation forestière en 1830, puis notant qu’aucun travailleur forcé n’ait réussi à s’échapper en trois ans, on installa un centre de détention. En effet la presqu’île est sécurisée naturellement : entourée par une eau glaciale alors infestée de requins, et la bande de terre qui fait seulement 30 m de large, étaient gardée par des gardes avec des chiens sanguinaires.
Port Arthur était destiné aux hommes les plus lourdement condamnés, les prisonniers difficiles et le surplus des prisons britanniques et australiennes. Enfin tout est relatif, car à cette époque en Angleterre on finissait en prison dès qu’on volait un bout de pain. Il n’était pas rare que des enfants finissent en prison avec les pires criminels, le plus jeune détenu à Port Arthur n’avait que 9 ans ! Port Arthur faisait peur, c’était l’ultime menace pour calmer les gros durs. En Australie, en cas de re-condamnation, ils vous envoyaient « à l’autre bout du monde », c'est-à-dire à Port Arthur en Tasmanie.
Le premier commandant responsable des lieux avait la réputation d’être un homme dur mais juste, avec un réel objectif social. Son but était de développer l’agriculture et d’autres industries sur cette île vierge et sauvage, en utilisant la main d’œuvre gratuite à sa disposition, afin que les prisonniers rapportent de l’argent au lieu d’en coûter à l’état. Les détenus travaillaient donc 12h par jour à couper du bois, le transformer en planches puis construire des bateaux, à construire les bâtiments autour du site, etc. On attribuait aux prisonniers une tâche précise et on les formait à un métier. Cela leur donnait une chance de réinsertion après qu’ils aient purgé leur peine. Afin d’éviter que cette prison devienne une université du crime, les prisonniers étaient détenus en fonction de leur « CV ». Les enfants étaient isolés sur une petite île au milieu de la baie, et recevaient une éducation obligatoire. Chaque matin ils suivaient des cours puis l’après-midi ils travaillaient. Ensuite, dans le bâtiment principal, au rez-de-chaussé étaient enfermés les barons du crime dans des petites cellules individuelles. Plus on montait dans les étages, moins les conditions étaient dures. Tout en haut, les prisonniers calmes aux peines plus courtes dormaient en dortoir. Les déserteurs militaires occupaient un autre bâtiment et devaient surveiller les autres prisonniers. Sur place, il y avait également un hôpital, un centre psychiatrique et une église. Ce bâtiment n’était sacré à aucun Saint afin de heurter la sensibilité de personne, et tous les détenus avaient l’obligation de s’y rendre chaque dimanche. Les détenus recevaient 3 bonnes rations de nourriture variée par jour, ils étaient mieux nourris que nous ! (je blague, ils travaillaient « un peu plus » que nous aussi).
Décrit de cette manière, on pourrait presque penser qu’il s’agit d’un Club Med, mais nous sommes loin du compte. N’oublions pas que lors du travail forcé, les hommes étaient enchaînés avec des chaînes allant jusqu’à 32 kilos pour éviter qu’ils se sauvent en courant. En cas de désobéissance ils recevaient des coups de fouets. Après que cette punition soit bannie pour raison de cruauté, des cellules d’isolation furent mises en places et arrivaient à rendre fou les plus durs des prisonniers (d’où l’hôpital psychiatrique). Selon les dires d’un prisonnier anglais, tant que l’on se tenait à carreau et obéissions aux règles, la vie à Port Arthur était supportable. Dans le cas contraire, elle vous broyait.
Les condamnés ont continué à affluer jusqu’en 1853, et le centre a finalement définitivement arrêté toute activité en 1877. Les dernières années, seul les prisonniers trop vieux ou trop malades pour être réinsérés dans la société sont restés sur l’île dans l’hôpital, aux frais de la reine d’Angleterre.
Nous avons été voir une pièce racontant la tentative d’évasion d’un petit groupe de prisonniers ayant construit un radeau. Ils s’en sortaient pas trop mal et réussirent à s’éloigner du centre pénitencier. Après quelques jours de navigation, voulant s’abriter d’une tempête, ils se sont amarrés dans le port d’une petite baie… qui s’avéra être celle de Port Arthur ! En gros ils avaient tournés en rond, ivres du sentiment de liberté, mais leur manque de connaissances en navigation et en orientation ont malheureusement mis fin à leur courageuse tentative…
De nos jours, c’est un très beau parc avec des ruines qui accueille les touristes. Ce lieu chargé d’histoire permet de comprendre comment et par qui a été construit l’Australie… En effet, officiellement on n’achetait pas les hommes pour les faire travailler, mais on achetait le « droit de faire travailler » les condamnés et cela pour le nombre d’années correspondant à leur peine. Port Arthur fut une des prisons australiennes les plus connues, mais non loin de là, à Port Macquarie à Hobart, il y avait une prison pour les femmes, basé sur ce même système de travail forcé. En nous promenant dans les rues un peu plus tard, nous nous disons que chaque personne que nous croisons est la descendance directe (et pas si lointaine) de criminels ! C’est assez délirant…
La Tasmanie ayant été isolée du monde pendant plus de 8000 an (avant l’arrivée des colons), la faune et flore étaient restées intactes et d’une exceptionnelle richesse. Heureusement, cet environnement a été préservé, plus d’un tiers est classé en réserve naturelle, héritage/patrimoine mondial à l’UNESCO, et attire scientifiques, chercheurs et amateurs de randonnée. La Tasmanie entière a été baptisée « état naturel », un petit guide avec les 60 marches les plus réputées et variées à faire sur l’île permettent d’en découvrir une bonne partie. Nous nous procurons fissa ce petit guide, plus rien ne nous arrête ! Ci-dessous nous partageons avec vous nos préférées.
Cette petite merveille se trouve au centre de l’île. Cette chaîne de montagnes s’élève à 1545 mètres et à ses pieds on trouve des lacs d’eau cristalline et prairies… un paysage digne des Alpes ! Plusieurs randos sont conseillées, et l’avantage est que les jolis panoramas et les plus beaux lacs sont relativement faciles d’accès, on n’a pas besoin d’être un sportif de haut niveau pour y accéder. Nous nous laissons séduire par le sommet, le tour des lacs et quelques points culminants à travers des balades sur 2 journées. Les panoramas sont d’une pure beauté, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer ! En marchant sur un chemin à travers une jolie prairie, nous croisons des wombats. Ce sont des marsupiaux ressemblant à des nounours, que nous n’avions jamais vus avant l’Australie. Ce sont des animaux herbivores plutôt nocturnes, pas faciles à approcher en temps normal. Lors de notre séjour à la ferme nous étions partis à leur recherche 2 nuits d’affilé, et nous les avions aperçus juste furtivement. Mais là, dans cet environnement, ils se savent protégés, rien ne les effraie, même pas Vincent qui s’approchera tellement près qu’il a presque l’intérieur des narines en photo !
Quelques semaines plus tôt en Australie, nous rencontrons un backpacker qui nous parle de son voyage en Tasmanie avec plein d’étoiles dans les yeux. Nous écoutons avec plaisir ses conseils, et dans le lot il nous parle de la beauté de Maria Island. Cette toute petite île est située au large de la côte Est, non loin de la région très réputée de Freycinet National Park, où nous nous rendrons par la suite.
Le ferry pour se rendre sur Maria Island est de $ 35,00 par personne pour la journée, et avec Vince nous hésitons quelques instants devant le prix. Est-ce que ce prix vaut le coup, pour une excursion à la journée, juste pour faire de la randonnée ? Nous sommes 5 dans l’office de tourisme, et la conseillère lance un « il ne reste plus que 2 places ! » tel une grande commerciale. Cela fait son petit effet de stress, nous sautons sur l’occasion sans plus attendre ! Et quelle bonne surprise ce fut ! Le lendemain, un superbe soleil nous réveille, un petit bateau-taxi nous attend pour nous amener au large. La mer est calme, et à peine quelques minutes après notre départ nous sommes entourés de dauphins ! Une dizaine nage autour du bateau et nous offrent un grand spectacle. Cela présage une bonne journée en perspective…
L’île n’est pas très touristique et les voitures ne sont pas autorisées ici. Nous croisons seulement quelques randonneurs s’aventurant un peu plus loin que la plage de sable blanc. Le début de notre ballade nous fait traverser une belle prairie avec des anciens bâtiments abandonnés (servant de ferme et de camps de prisonniers autrefois), puis nous amène au pied de falaises où l’on voit encore les fossiles dans les rochers. Nous traversons une forêt de Gumtrees (arbre emblème de l’Australie), jusqu’à une baie avec une plage paradisiaque avec de l’eau turquoise. Nous finissons la ballade au pied de « murs peints », soit des rochers en grès avec un dégradé de couleurs superbes ! Une si petite île et tant de variations dans le paysage laisse sans voix. La faune est riche également, nous croisons de nombreux oies grises, des oiseaux, des kangourous et de nuit il y a des wombats et des diables de Tasmanie qui sortent. Il y a un programme de protection des diables en cours ici, des scientifiques en ont ramené 13 sur l’île afin qu’ils puissent agrandir la communauté sur une île protégée (des prédateurs, des véhicules mais surtout d’un cancer virulent. Mais nous détaillerons tout ça un peu plus bas !).
Nous rentrons sur la terre ferme émerveillés par notre escapade. La suite nous amène à Freycinet, un autre parc national de la côte. Tout le monde nous en parle comme la merveille de l’île, mais nous serons assez déçus au final. Oui, c’est joli, l’eau est turquoise, la forêt est belle, il y a des randos sympa et faciles à faire, mais c’est aussi ce qu’ont pensé des milliers d’autres touristes et de cars remplis de chinois. Pour aller à un panorama à 40 min de marche, ce n’est plus une balade en pleine nature mais une autoroute. Comme la plupart des touristes, nous avons la prétention de vouloir être seuls aux plus jolis endroits ! Alors ça ne sera pas le coup de cœur à cet endroit là…
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![]() Toutes les routes ne sont pas pavées | ![]() Une rivière à traverser en petite barque | ![]() |
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![]() Système de vente directe | ![]() Glace au miel | ![]() Lauceston |
![]() Lauceston | ![]() Lauceston | ![]() Lauceston |
![]() Lauceston | ![]() Lauceston | ![]() Lauceston |
![]() | ![]() Lauceston | ![]() |
![]() | ![]() Hobart | ![]() Au musée d'art moderne |
![]() Au musée d'art moderne | ![]() Au musée d'art moderne | ![]() Au musée d'art moderne |
![]() Au musée d'art moderne | ![]() Au musée d'art moderne | ![]() Au musée d'art moderne |
![]() | ![]() | ![]() Hobart |
![]() Hobart | ![]() Hobart | ![]() le Fidel Castro de Hobart |
![]() Hobart | ![]() Le marché de Hobart | ![]() Le marché de Hobart |
![]() Le marché de Hobart | ![]() | ![]() |
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![]() Les ruines de Port Arthur | ![]() | ![]() |
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![]() | ![]() Méfiez vous des barons du crime! | ![]() |
![]() | ![]() Une cellule standard | ![]() Le site de construction navale |
![]() L'église | ![]() La chapelle | ![]() |
![]() Au théâtreLa pièce décrivant l'escapade de prisonniers | ![]() | ![]() |
![]() Dove Lake | ![]() Début de rando | ![]() |
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![]() | ![]() | ![]() Attention aux ornithorynques! |
![]() | ![]() La Cradle Mountain | ![]() |
![]() Attention aux wombats! | ![]() | ![]() |
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![]() Puis attention aux echnidas! | ![]() | ![]() |
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La Tasmanie est à l’Australie ce que la Corse est à la France… Une vraie merveille ! Nous avons un grand coup de cœur pour cette île dont la forme rappelle la tête d’un diable (de Tasmanie, avec un petit peu d’imagination tout de même). Elle se trouve à 240 km au Sud du continent principal, cela nous prendra une journée en ferry pour l’atteindre. Cette journée de repos forcée dans des fauteuils confortables et avec de l’électricité à disposition (nous n’en avons pas dans le van) nous convient très bien, enfin un peu de temps pour tout recharger et mettre à jour !
La superficie de l’île est de 300 km sur 360 km environ. Trois semaines devraient suffire pour la visiter. Bien que l’on soit en plein été, le climat est plus frais que sur le continent. On se rapproche de plus en plus de l’Antarctique et le vent frais nous le fait savoir ! Mais le soleil est au rendez-vous la plus grande partie du temps et rends les paysages spectaculaires.
Dans ce chapitre, nous partagerons avec vous surtout nos grands coups de cœur, sinon il y a trop de choses à raconter !
Un peu d’histoire pour commencer
Port Arthur
L’environnement
Cradle Mountain
Maria Island
Aujourd'hui nous avons encore fait une rando superbe symbolisant pour moi le chemin de la vie (rien que ça !). Cela m'est apparu comme une évidence. Il s’agissait d’une marche de 3 à 5 heures selon le livret, combinant une traversée de la forêt et un retour en longeant le lit d’une rivière.
Les premiers 500 mètres nous amènent à une jolie crique par un chemin prétracé, bien balisé, sans aucune difficulté. Les quelques personnes que nous croisons se sont contentés de ce petit bout de chemin-là. Pour moi, cela représentait la vie habituelle, confortable, avec tous ces gens qui ne pensent pas être faits pour l'aventure et qui préfèrent rester sur le chemin clairement dessiné.
En traversant la petite crique, une discrète flèche jaune invitait à poursuivre, à s'aventurer un peu plus loin. Nous continuons donc ce chemin, qui, pendant une heure, traverse les bois sans trop d'obstacles et de difficultés. C'est facile, pas vraiment spectaculaire et seulement un serpent noir viendra surprendre notre avancée.
Puis nous bifurquons vers la rivière, et c'est là que la vraie aventure commence! Nous sommes seuls, sortis des sentiers battus, et commençons la descente en sautant de rocher en rocher. Le chemin n'est plus du tout prétracé, cela demande quelques efforts, il faut sous-peser et négocier chaque pas, de gros rochers nous bloquent parfois le chemin. On avance, on saute, on escalade. Parfois on doit changer de stratégie, on revient sur nos pas pour changer de rive, on hésite parfois avant de se laisser glisser ou de sauter plus bas. C'est spectaculaire, l'eau cristalline nous indique le chemin. Les couleurs sont bien plus intéressantes que dans le sous bois un peu fade. Le bruit du vent, de l'eau qui s'écoule, des oiseaux sonnent comme une musique à nos oreilles. Avec Vincent chacun de nos pas ne sont pas absolument identiques, mais nos chemins amènent au même endroit. Ce n'est pas une balade facile, mais elle est tout à fait faisable sans se mettre en danger et surtout de toute beauté! Après avoir surmonté certains obstacles, les parties plus plates et accessibles nous semblent presque une promenade de santé. Ce n'est pas ça la vie, au final? Suivre des signes discrets qui rendent le chemin bien plus excitant, vivant, et mémorable? La rando nous aura pris à peine 3 heures sur le terrain, mais poussé à la réflexion et l'introspection bien plus longtemps...
Rando « Aspley River, water hole and gorge »
![]() | ![]() Aspley | ![]() Aspley |
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![]() Aspley | ![]() Aspley | ![]() Aspley |
![]() Attention aux diables! | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() Martin pêcheur géant |
![]() Le selfie avec un kangourou | ![]() | ![]() |
![]() Tawnie Frogmouth | ![]() Un couple pour la vie | ![]() |
![]() Pademelon, la famille des wallabies | ![]() |
Le tigre de Tasmanie, le diable et autres animaux en voie de disparition
Quelques villes pas trop grandes viennent agrémenter les jolis paysages, et l’architecture laisse deviner les inspirations britanniques. Nous serons davantage séduits par les petites villes de pêcheurs tels que Bicheno.
Plus tôt dans la semaine, nous avions fait 2 plongées non loin de Arthur Bay, une presqu’île plus au sud. Nous voulions voir des dragons de mer (un genre d’hippocampe de 30 cm, aux couleurs éclatantes). Ce jour là, la houle était trop forte et ce n'est pas avec des dragons de mer que nous nagerons mais avec des phoques! Voyant que nous ne lâcherons pas tant que nous n’obtenions pas gain de cause, le centre de plongée nous conseille de faire une autre tentative à Bicheno, un village plus au Nord.
Sans ce conseil nous ne nous serions sûrement pas arrêtés dans ce village. A premier abord, cela ne paye pas de mine et le village ressemble à tous les autres villages sur la côte Est de la Tasmanie.
Notre cœur a vite chaviré et nous sommes restés ici plusieurs jours finalement! Bicheno est un petit village de pêcheurs, avec une jetée abritant quelques bateaux de la houle le soir. Pour parfaire l'image, c'est un joli bateau rouge qui contraste avec le bleu de l'océan et du ciel, et les rochers orangés. A la tombée de la nuit, des petits pingouins bleutés rentrent de leur journée de pêche au large pour nourrir leurs bébés, cachés dans les fourrés le long de la plage. En nous promenant ici, on en croisera une quinzaine dodelinant sur notre chemin ! En attendant les conditions météo parfaites pour plonger, nous prenons le temps de nous promener et d'apprécier la vie (avec une succulente pizza au feu de bois, une bonne bouteille de blanc du domaine Vidal, et des caramel slices en dessert, ça aide!). Pour couronner le tout, Vincent verra deux dragons de mer lors de la plongée, cet animal majestueux et rare tant espéré s'est enfin décidé à se montrer!
Bicheno, petite ville de pêcheur où il fait bon vivre
Le tigre de Tasmanie (aussi nommé Thylacine) est l’emblème de la Tasmanie. Il s’agit d’un marsupial ressemblant davantage à un loup, mais ses rayures sur le dos lui ont valu le nom de tigre. Les dingos introduits par l’homme depuis l’Asie ont mené à l’extinction du tigre (qui est plus petit et moins vorace). Le dernier a été vu en 1936 (mort dans un zoo) et depuis, aucune preuve n’a été trouvé qu’il en reste (même si, comme Elvis Presley, certaines personnes prétendent en avoir vu en vie, sans preuves réelles). Saviez-vous qu’il avait une poche comme les wombats, et cela pour les animaux des 2 sexes ? La femelle pour abriter les petits, les mâles pour protéger leurs coucougnettes lorsqu’ils courraient dans les bois…
Heureusement, il reste encore des diables de Tasmanie (pour l’instant) ! C’est un animal passionnant qui ressemble un peu à un petit chien tout raide, et on peut seulement l’apercevoir en Tasmanie. Il en reste à l’état sauvage mais apparemment pas pour longtemps. C’est un animal solitaire qui vit principalement la nuit. Il est considéré comme « l’aspirateur de la nature », il dévore totalement les carcasses et cadavres sur son chemin, ne laissant plus rien après son passage. Il dévore même les os, broyés grâce à sa mâchoire très puissante. Sur l’île principale de Tasmanie, ils sont presque tous atteints d’une tumeur buccale. Fait rare chez les cancers et tumeurs : il est extrêmement « transmissible », du coup une opération de conservation et protection en cours, en tentant d’isoler ceux qui ne sont pas atteints sur les îles environnantes comme Maria Island. Ils ne connaissent pas la cause de cette tumeur, serait –ce dû à l’homme ou la Nature fait elle elle-même le ménage ? L’espoir des scientifiques est de sauver ceux qui ne sont pas atteints, et que la tumeur éradique tous ceux de l’Ile principale, faisant disparaître avec elle la tumeur…
![]() Plongée vers Tasman Peninsula | ![]() | ![]() |
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![]() Rencontre surprise | ![]() | ![]() |
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![]() | ![]() Bicheno | ![]() Notre repas de rêve |
![]() | ![]() Dragon des mers | ![]() |
![]() Petits pingouins bleutés | ![]() | ![]() |
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De la nature, de grands espaces, de la culture, et une belle météo, que rêver de plus pour la Tasmanie ? Après trois semaines nous revenons à Devonport, notre point de départ. Le ferry nous attend pour nous ramener à Melbourne sur la terre ferme. Nous avons l’impression d’être partis en vacances au sein de notre voyage, et d’avoir vécu dans une bulle à part! Les paysages variés, la découverte de plein d’animaux dont parfois on ne se doutait même pas de leur existence, une ambiance encore plus relax et calme qu’en Australie (c’est dire !). Si un jour vous traînez sur cette partie du globe, n’oubliez surtout pas de vous arrêter par ici quelque temps … L’Australie n’a pas fini de nous surprendre !